𝑽𝒐𝒊𝒓 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒍’𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆 𝒅𝒐𝒎𝒆𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆

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Nos lieux privés de prédilection – vidés, isolés, hors danger – sont devenus sites hermétiques.

 

Grottes sensibles où l’on peut se réfugier,

les parois de notre imaginaire,

même coupées de l’extérieur et de sa lumière,

ont raison d’exister.

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Que la peinture recouvre les murs de nos demeures!

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Tel un baume sur nos paupières,

l’inépuisable potentiel esthétique

se dégage de cette matière qui s’étale.

 

L’émerveillement panse les peurs.

 

Repeindre le relief du terrain cent fois arpenté,

fouiller les couches de sens qui s’empilent,

observer l’onctueuse trace d’une caresse laissée en surface…

 

Les souvenirs prennent vie derrière nos gestes.

 

Une découpe, une texture, un mélange de couleurs…

Le déploiement d’une image découvre ce qui nous tient.

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Un voyage lointain repose au creux de la main.

 

Quand tout s’envole et vole en éclats,

valse vers nous cette pensée :

Nos espaces intérieurs nous habitent, certes, plus que nous les habitons.

 

L’art révèle et allume notre chez-soi.